quinta-feira, dezembro 15, 2005

A História não é escrava da actualidade

Em França, vive-se um "cisma pela memória": um conjunto de deputados da maioria parlamentar (UDF) conseguiram aprovar uma lei que destacava «o papel positivo» da colonização. Essa lei abriu um conflito dentro do próprio governo francês, com o primeiro-ministro Dominique de Villepin a dizer que «Não compete ao Parlamento escrever a História». A esquerda francesa inicialmente não reagiu, só à pouco tempo protestou contra esta lei, exigindo a sua revogação. No meio desta polémica, um conjunto de 19 historiadores - Jean-Pierre Azéma, Elisabeth Badinter, Jean-Jacques Becker, Françoise Chandernagor, Alain Decaux, Marc Ferro, Jacques Julliard, Jean Leclant, Pierre Milza, Pierre Nora, Mona Ozouf, Jean-Claude Perrot, Antoine Prost, René Rémond, Maurice Vaïsse, Jean-Pierre Vernant, Paul Veyne, Pierre Vidal-Naquet e Michel Winock - escreveu a seguinte petição:

«Emus par les interventions politiques de plus en plus fréquentes dans l'appréciation des événements du passé et par les procédures judiciaires touchant des historiens et des penseurs, nous tenons à rappeler les principes suivants :

L'histoire n'est pas une religion. L'historien n'accepte aucun dogme, ne respecte aucun interdit, ne connaît pas de tabous. Il peut être dérangeant.

L'histoire n'est pas la morale. L'historien n'a pas pour rôle d'exalter ou de condamner, il explique.

L'histoire n'est pas l'esclave de l'actualité. L'historien ne plaque pas sur le passé des schémas idéologiques contemporains et n'introduit pas dans les événements d'autrefois la sensibilité d'aujourd'hui.

L'histoire n'est pas la mémoire. L'historien, dans une démarche scientifique, recueille les souvenirs des hommes, les compare entre eux, les confronte aux documents, aux objets, aux traces, et établit les faits. L'histoire tient compte de la mémoire, elle ne s'y réduit pas.

L'histoire n'est pas un objet juridique. Dans un Etat libre, il n'appartient ni au Parlement ni à l'autorité judiciaire de définir la vérité historique. La politique de l'Etat, même animée des meilleures intentions, n'est pas la politique de l'histoire.

C'est en violation de ces principes que des articles de lois successives ­ notamment lois du 13 juillet 1990, du 29 janvier 2001, du 21 mai 2001, du 23 février 2005 ­ ont restreint la liberté de l'historien, lui ont dit, sous peine de sanctions, ce qu'il doit chercher et ce qu'il doit trouver, lui ont prescrit des méthodes et posé des limites.

Nous demandons l'abrogation de ces dispositions législatives indignes d'un régime démocratique. »

De facto, cada protagonista tem a sua visão da História que não quer ver alterada (antes reafirmada). Em Portugal também é assim. Por isso há tantos "esqueletos no armário" português.

REFERÊNCIAS: ABRUPTO (onde encontrei a primeira referência); Liberté pour l'histoire (artigo do Liberation, 13/12/2005); Toute la gauche unie contre la loi sur la colonisation (artigo do Liberation, 15/12/2005).
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2 Comments:

Anonymous Anónimo said...

Os franceses devem estar loucos... e nós para lá caminhamos.

sexta-feira, dezembro 16, 2005 3:47:00 da tarde  
Anonymous Anónimo said...

a propósito, vale a pena ir a

http://www.alfredo-braga.pro.br/discussoes/libertepourlhistoire.html

terça-feira, agosto 28, 2007 6:57:00 da tarde  

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